mardi 1 septembre 2009

Brantôme : la Venise du Périgord

*** Ce fut une histoire incroyable qui commença au temps lointain de ce peuple que l'on appelait les Celtes. La jeune cité lovée dans la colline et caressée par une rivière tranquille cherchait son nom. Sa petite communauté s'agrandissait de jour en jour tant la vie y était douce autour de la fontaine extraordinaire et de sa source vénérée sortant du rocher.

Le seigneur du lieu réunit le conseil des sages pour rechercher un nom à la mesure de cet éden terrestre où régnaient le calme et l'harmonie. Toute la nuit les esprits phosphorèrent mais il n'en sortit rien de concret. Au petit matin le seigneur décida d'en appeler au ciel et brandit son épée étincelante vers l'azur en prononçant les paroles magiques. Un coin de brume alors se dissipa pour laisser place à une fée d'une grande beauté.

Le seigneur et les sages devant l'apparition se mirent à genoux et la fée leur dit :

"Bien-aimés, cette cité que vous avez créée doit recevoir un nom digne de l'éternité, par l'eau et le rocher je la nomme pour vous BRANTOME et je vous le dis, prenez-en grand soin. " Ainsi le sort en fut jeté et la belle vous accueille encore aujourd'hui. ***


Ci-dessus, l'abbaye de Brantôme, fondée en 769 par Charlemagne. Aujourd'hui, il subsiste l'église abbatiale et le cloître, le reste du monument abritant la mairie et deux musées.


Voici donc la petite légende qui nous explique comment cette ville a reçu le nom de Brantôme. Elle est surnommée la Venise du Périgord en raison de la Dronne qui entoure la ville, à la façon d'une île.
Brantôme est une très jolie petite ville de Dordogne, aux portes du Parc naturel régional Périgord Limousin. C'est très rafraîchissant l'été ! Nous avons fait une promenade sur un petit bateau à fond plat, mais il y a aussi la possibilité de faire des parcours tranquilles en canoë.



Un grenier ouvert, avec tout un tas de bric à brac !


Ici, le clocher qu'on peut apercevoir sur la première photo. Il s'agit du plus vieux clocher campanile de France (construit au XI ème siècle), qui repose non pas sur l'église, mais sur le surplomb rocheux.









Les joutes ont lieu durant les mois de juillet et août.


Une maison qui a une particularité ! La partie en pierre que l'on voit dépasser, recouverte de lierre, n'est autre que les toilettes !





Une bien jolie promenade, dans une ville agréable, calme, où la Dronne apporte sa fraîcheur.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Une fée n’est-ce pas ? Vous m’en direz tant. Comme le précisent les premiers mots de la légende, il s’agit bien là d’une histoire incroyable. Si incroyable que j’ai décidé de ne pas y croire et de vous dévoiler la vérité (du moins ma version des faits) sur les origines de Brantôme.

Reprenons si vous le voulez bien.

La jeune cité lovée dans la colline et caressée par une rivière tranquille cherchait son nom. Tranquille, la rivière l’était du moins pendant le jour, car une fois la ville plongée dans les ténèbres, un étrange phénomène se produisait sur les eaux. Nuit après nuit, on pouvait entendre le bruissement léger d’une barque naviguant sur le miroir étoilé. C’était là l’œuvre d’un étrange personnage que nul ne pouvait voir mais dont chacun sentait l’effrayante présence. Les sages disaient tout simplement qu’il était, à la manière de Charon, le passeur qui guidait les âmes des défunts vers leur ultime demeure. Cette croyance ne rassurait en rien la petite communauté qui se vidait de jour en jour tant la peur était tenace autour des eaux maudites.

Aussi, le seigneur du lieu réunit le conseil des sages pour rechercher une solution à cet exode massif et mettre fin à la terreur. Toute la journée les esprits phosphorèrent et finirent par s’accorder autour de l’idée suivante : des joutes nautiques. Au crépuscule, Le village enverrait une armée de jouteurs sur leurs embarcations afin de combattre l’indésirable nocher. Ainsi fut fait, les braves mirent tant de cœur à la tâche, pourfendant de tous côtés l’obscurité à l’aide de leurs flambeaux et épées étincelantes, que l’invisible inconnu jamais ne reparu.

Ceci n’explique en rien le nom de la ville me direz-vous. Patience, j’y venais justement. Vous souvenez-vous de ces pauvres villageois, baluchon sur l’épaule, qui quittaient en toute hâte la cité hantée ? Eh bien lorsqu’ils traversaient les communes avoisinantes et que l’on s’inquiétait de leur mine hagarde, la seule réponse qu’ils étaient capables de murmurer en frissonnant était «fantôme…». Mais leur voix était à peine perceptible et le grelottement si fort qu’on arriva petit à petit au terme « Brantôme » pour désigner cet horrible endroit.

L’effroyable spectre ayant cependant quitté les lieux depuis, le seigneur, dans le souci de rassurer les nouveaux arrivants, eu l’idée de romancer l’histoire de la ville sous la forme de cette merveilleuse légende mettant en scène une adorable fée. Néanmoins, Brantôme organise toujours des joutes nautiques chaque année, histoire de continuer à assurer son calme et son harmonie édéniques…

Anaïs a dit…

Merci cher Anonyme pour cette rectification très intéressante !

Est-ce que vous pourriez me confirmer à quel bâtiment appartiennent les arches en partie détruites que l'on voit dans l'épaisse végétation ? (photo n° 10)
Un ancien monastère ?

Dadou a dit…

En tout cas, c'était beau et parmi les plus belles vacances que nous avons faites. Te quiero