Résumé des épreuves orales

Le résumé est un peu tardif, mais bon, ça peut en intéresser certains, puis ça me permet de faire le point, de vider un peu mon esprit, et de vous transmettre mes impressions !

Tout s'est passé à Aix-en-Provence, j'ai donc du m'organiser pour avoir un plan de la ville, repérer le stade Carcassonne, l'IUFM, les lignes de bus, etc... mais c'était pas bien dur de s'y retrouver, heureusement.

Lundi 7 Juin : le 1500 mètres. Sachant que je ne me suis pas entraînée de l'année, que j'avais juste couru le samedi d'avant avec mon coach perso alias Dadou, et que j'étais morte au bout de 500 mètres... Que de réjouissances en perspective !

La météo était idéale heureusement : ciel gris et air frais. Ca été dur mais je suis arrivée au bout, je sais pas par quel miracle, avec un temps minable bien sûr, mais pas hors barème ! Et je suis arrivée à ne pas marcher ni m'arrêter, et pourtant qu'est-ce que j'en avais envie ! Mes deux petites voix intérieures négociaient entre elles tout le long, et je les maudissais tous d'avoir inventé cette épreuve ^^. Mais voilà, pour moi, le contrat était rempli, j'allais pas me rendre malade pour cette épreuve coefficient 0.5.

Mercredi 9 Juin : L'entretien d'EPS, à l'IUFM d'Aix en Provence. Très bel IUFM, il y a encore l'inscription "Ecole Normale" sur le bâtiment principal, ça m'a rappelé que mes instits y étaient peut-être venus...

Gros stress dans l'attente, puis une fois amenée à la salle où il y avait mon jury, c'est retombé. Un monsieur et une dame qui avaient le sourire, ça aide pas mal à se détendre.

La première partie de 10 min : un exposé que j'avais appris et que je devais présenter, ça s'est bien passé, j'ai oublié 2-3 points mais c'était des détails. Puis entretien de 10 min avec le jury, j'ai su répondre à toutes les questions, reste à voir si c'est bon ! Mais pas mécontente en tout cas.

Coefficient 0.5 pour cette épreuve aussi.

Lundi 14 Juin : Espagnol ! Sûrement l'épreuve pour laquelle j'ai le moins stressé, j'ai eu un mini pic d'adrénaline quand on m'a conduite devant la porte du jury, mais c'est tout, rien à voir avec mon état les jours suivants. 30 min de préparation sur ce texte : http://www.elpais.com/articulo/sociedad/saber/hereda/educacion/padres/factor/determinante/exito/escolar/elpepusoc/20090922elpepusoc_8/Tes

Mon résumé n'a pas tout à fait duré 5 min, en même temps, rien de très transcendant à dire, donc j'attendais les questions du jury (un monsieur et une dame)! Là c'était beaucoup plus intéressant, on a pu discuter du système éducatif, j'ai eu l'impression d'avoir un mini oral pro en espagnol, sur la scolarisation des enfants de 2 ans, dans quel cas c'était bénéfique, quelles structures accueillaient les enfants de moins de 5 ans, la place des parents à l'école. J'ai aussi pu parler de mes études, de l'aide aux devoirs au collège que j'avais faite avec l'association, et la dame du jury connaissait l'Isle sur Sorgue. Ca m'a plus fait penser à une discussion, ils étaient détendus et moi aussi, ils approuvaient ce que je disais, parlaient de leur métier au collège, bref un ressenti positif !

Mercredi 16 Juin : Anglais en épreuve facultative. Ce qui signifie que seuls les points au dessus de la moyenne sont comptés, donc rien à perdre. Je n'avais pas fait d'anglais depuis le baccalauréat, j'ai bossé du matin au soir la veille, pour essayer de préparer des phrases sur certains thèmes, de traduire des mots, etc... j'ai axé mon travail sur l'école, et je me suis dit que ça allait être chaud si je tombais sur un autre thème, genre "junk food", "obesity", ou encore les soldats en Afghanistan...

Heureusement pour moi, le texte concernait l'école, le problème de concentration en général avec une société qui avait inventé des stylos pré machouillés pour aider les enfants à se concentrer.

L'article est ici : http://www.telegraph.co.uk/education/primaryeducation/4146967/Pre-chewed-pencils-that-could-help-children-concentrate-at-school.html

Ma présentation de 5 min était pas mauvaise je pense, ma lecture bof, et l'entretien, c'était ... plutôt la cata ? J'avais du mal à faire mes phrases, mais j'ai pris le temps qu'il fallait pour essayer de dire des choses intéressantes, de recaler ce que je savais en anglais. Deux dames dans ce jury, une première qui s'ennuyait et à qui je faisais plutôt pitié, alors elle regardait par la fenêtre et se marrait parfois, une seconde à qui je faisais peine je crois, mais qui me regardait avec un air compatissant et m'encourageait du regard à poursuivre mes efforts. J'espère qu'on me jugera plus sur le fond que sur la forme, j'ai parlé du débat sur le rythme scolaire, les programmes, etc...

Lundi 21 Juin : Fête de la musique, et SURTOUT, l'oral tant redouté, celui qui fait trembler tous les candidats depuis des mois, nous donne des sueurs froides et nous fait cauchemarder la nuit (et non, j'exagère à peine). Les 4 jours avant cet oral ont été affreux, je ne me sentais pas du tout prête, j'avais franchement le sentiment que je ne serais pas à la hauteur, c'était le vent de panique, et personne ne pouvait me parler.

J'étais convoquée à 13h55, on nous a fait monter dans la salle de préparation, laissés poireauter encore jusqu'à 14h10, heure à laquelle on a pu ouvrir nos dossiers. Là, 2 textes sur les rapports parents-école et 1h pour préparer un exposé de 10 min qui s'appuie sur ces textes et nos savoirs.

Bref, je vais écourter les détails, mais j'y suis arrivée, je ne sais pas par quel miracle là non plus. Mon jury était composé de 3 messieurs, le monsieur qui m'a accueillie était souriant (je crois que c'était l'Inspecteur car c'est lui qui a mené toute la première partie de l'entretien), bref, ça détend, et le stress retombe, je me dis "on y est ENFIN, une année de boulot et à toi de jouer!".

Je commence mon exposé, avec aucune idée du temps que j'arriverai à tenir, je me concentre, je me fige pas sur mes feuilles, je les regarde tous les trois dans les yeux. J'ai fait un plan du type

1. Relations parents-école d'un point de vue historique ;

2. Etat des lieux aujourd'hui et points noirs qu'évoquaient les textes ;

3. Comment y remédier.

J'arrive au bout de mon exposé, et l'IEN me dit "il vous reste 10 secondes". Moi "oh ça va, j'ai terminé je crois", et sourire de nous 4.

Les questions se sont enchaînées pendant 15 minutes, je ne saurais même plus toutes les citer, mais j'étais à l'aise contre toute attente, je me suis pas sentie piégée à chaque instant, et l'IEN dodelinait de la tête avec un sourire, comme si ça semblait lui convenir.

A la fin, j'ai quand même eu droit au "test-d'on-va-voir-comment-tu-réagis-face-à-une-question-provoc-et-inattendue" :).

"Vous avez parlé de l'animation d'ateliers à la BCD par les parents ?" vouiii, "alors, quelle crédibilité pour le prof ? Finalement, vous prenez 4 parents, vous leur collez un atelier chacun, et basta, vous êtes tranquille ! Franchement, c'est le rôle du prof ça?" Tout ça dit avec un ton accusateur très bien joué. Mais je ne me suis pas décontenancée et j'ai gardé le sourire. Alors réponse: mais non, blabla, c'est ponctuel et seulement pour certains ateliers pour permettre aux enfants de rencontrer d'autres adultes que que le prof, ça peut être un parent ou un intervenant, et dans tous les cas, le prof reste responsable de sa classe, il s'agit pas d'aller boire un café pendant ce temps-là. "responsable comment?" Responsable pédagogiquement déjà, car blabla, et civilement, car bla bla bla. Le tout sous un regard amusé et souriant de l'inspecteur. Ca lui aurait donc convenu ?

Allez, pas de répit, on enchaîne avec la littérature de jeunesse. Une petite gorgée d'eau et en piste !

Je présentais L'homme qui plantait des arbres, de Jean Giono. Je commence mon exposé de 10 min, je lis un extrait, ils prennent des notes, surtout les 2 messieurs de gauche qui étaient restés plutôt en retrait pendant la première partie de l'entretien. Et à nouveau, 15 minutes de questions. Tout est resté plutôt autour de l'oeuvre, des activités que l'on pouvait imaginer autour, de l'auteur, et c'était intéressant car je pouvais défendre mon choix, et j'ai vécu ça comme une vraie discussion, je me suis pas sentie agressée.

A la fin, petit retour en force de l'IEN pour la fameuse question "mort subite" !

"Vous avez parlé du carnet de lecture ?" vouiii "Vous pouvez nous en dire plus?" Oui, bla bla... "Donc c'est plutôt un carnet qui est de l'ordre de l'intime ?" Oui oui... "Alors, imaginons, une Maman vient vous voir, avec ce carnet de lecture, elle vous le montre et il est plein de..." Moi : de fautes d'orthographe? "Non, bien plus GRAVE que ça, de dessins p*rn*graphiques ! Que faites-vous ?" Alors, blabla, bien sûr qu'il faut avoir un regard sur le contenu, je m'étais exprimée par rapport à la correction orthographique, je pense qu'on n'a pas à l'évaluer comme d'autres productions d'écrits, ou alors de façon discrète, pas en sortant son stylo rouge, etc...

Et même attitude de ce cher monsieur...

Voilà pour ce résumé assez long mais pas si exhaustif, car je suis une grande blablateuse et ça m'est dur de résumer sans tout raconter ! :)

Lundi soir, 16h15, je sors donc légèèèèèère de l'IUFM, contente de moi parce que franchement, j'ai tout donné, je pouvais pas faire plus. Et j'espère fort que ça suffira pour être admise.

Résultats le 30 Juin à 17h ! J'en reviens toujours pas que tout soit fini, je traîne encore sur les forums, j'ai même du mal à lâcher mes livres qui me sortaient tant par les yeux il y a quelques jours.

Et surtout, je me repasse le film des épreuves en tête, et je vous assure qu'on a le temps de cogiter et d'imaginer le pire comme le meilleur... mais les dés sont jetés !